Bonjour, j'ai eu un SGB en 2008, un bien costaud qui a paralysé aussi la moitié du visage. ça m'a pris un bon 6-8 mois pour retrouver une "motricité" valable.
Comme je suis une ancienne sportive, tout nerf lié à un muscle a été rééduqué au fil des années.
Mais j'ai plein de séquelles par rapport aux nerfs qui ne sont pas "ré-éducables" (consciemment) comme : perte de matière des dents, nécrose de l'os de la machoire (+ 30000 euros pour remplacer Toutes les dents foutues) salive acide, acides gastriques sur leur oreille, flore intestinale et buccale hyper fragile, hyperhidrose, hormones en fêtes, infections presque systématique dès que un peu fatiguée, fatigue accrue, épuisement physique, ...
Je suis toute seule sur ma barque, donc, bien obligée de retourner travailler pour payer les factures. Heureusement, les 3 premières années qui ont suivi, j'ai eu un super chef d'équipe qui a bien compris la gravité du SGB et m'a permi de reprendre en 3/5e.
Là où c'est compliqué c'est Après. Les institutions officielles belges comme l'ONEM, ne prennent pas en compte qu'on est plus "fragile" face au stress que quelqu'un en pleine santé. Du coup, j'ai eu droit à toute les réunion de "mise à l'emploi" où on vous dit que c'est MAL de faire un temps partiel, que vous Devez travailler en temps plein, etc. j'ai retenté le temps plein en 2013, j'ai tenu 1 an et puis j'ai fini par démissionner car je rentrais épuisée en larmes tous les soirs chez moi. en 2015, j'ai trouvé le mi-temps que je fais encore aujourd'hui les matins, qui m'apporte un revenu au delà de la limite pour avoir une allocation complémentaire tps-partiel de l'ONEM et qui donc, m'évite déjà l'incompréhension et le manque d'empathie de cette institution-là.
Malheureusement, les couronnes et implants dentaires en Belgique ce n'est pas remboursé du tout. En 2018, devant trouver un pret de passé 20.000 euros, j'ai pris un 2e mi-temps les soirs (bridge complet des 14 dents du haut)... depuis novembre 2021, je suis en "Burn-out" épuisée, "au bout de ma vie" comme disent les jeunes... ce n'est pas le "boulot" lui-même le problème, c'est la résistance de mon système nerveux face au stress quotidien...
Le problème majeure vient de l'ignorance du grand public et du manque de reconnaissance officielle des séquelles du SGB.
Avec une reconnaissance officielle des séquelles, j'aurais peut-être pu prétendre à une aide financière pour mes dents (sans aucune dent fonctionnelle sur toute la machoire du haut, c'est Impossible de manger des aliments solides...=> anémie => mort certaine) ainsi qu'à pouvoir faire un temps partiel ad-vitam sans qu'on vienne insister que j'aille me tuer littéralement à la tâche à faire un temps plein.